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Chapeau de graduation avec étiquette de prix

Planification de dernière minute de l’épargne-études

Rédigé par L’ÉQUIPE INVESTISSEUR INSPIRÉ | Publié le 12 août 2024

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Épargner pour les études postsecondaires d’un enfant est un peu comme l’école elle-même : plus vous commencez à vous préparer tôt, mieux vous vous en porterez. Bien entendu, la vie vient souvent contrarier les plans les mieux préparés, de sorte que si certaines familles peuvent se trouver suffisamment préparées, d’autres peuvent avoir à faire un peu de planification à la hâte à la dernière minute.

Heureusement, il n’est jamais trop tard pour épargner, mais vos options peuvent être différentes si votre enfant est à trois ans de l’université ou s’il lui reste 18 ans. Voici quelques questions à envisager avant d’épargner et d’investir pour les études de votre enfant.

Combien vous faudra-t-il?

Ce n’est pas seulement le prix d’études universitaires de quatre ans qui empêchent les parents de dormir la nuit, c’est aussi le coût de tout ce qui s’ensuit, y compris les livres, la nourriture et les loisirs. Selon une recherche effectuée par Maclean's1 en 2022, si votre enfant décide de vivre à la maison pendant qu’il fait ses études, vous pouvez vous attendre à payer environ 9 300 $ pour chaque année d’études. S’il quitte le foyer familial et doit payer le loyer et l’épicerie, ce coût peut gonfler pour atteindre une moyenne de près de 20 000 $ par an.

« L’université est devenue de plus en plus chère », dit Robin Taub, CPA, CA et l’auteur de The Wisest Investment : Teaching Your Kids to Be Responsible, Independent and Money-Smart for Life (Traduction : L’investissement le plus judicieux : apprendre à vos enfants à être responsables, autonomes et futés avec l’argent pour toute leur vie), un livre qui aide les parents à inculquer de bonnes valeurs financières à leurs enfants. « Il ne s’agit pas seulement des frais de scolarité, mais aussi des frais de subsistance, des livres et tout le reste. »

Elorie Macchia, première planificatrice financière, RBC, à Winnipeg, ajoute qu’un bon point de départ pour les parents est d’examiner leur situation financière actuelle et de voir ce qu’ils peuvent épargner pour leurs études. « Nous examinons leur budget et leurs besoins de liquidités pour déterminer le montant qu’ils peuvent allouer à l’université », explique-t-elle.

GIF d’un chapeau de graduation et une pièce d’or en rotation

Différentes façons d’épargner pour les études

Habituellement, si vous commencez à épargner pour des études postsecondaires, vous utiliserez un régime enregistré d’épargne-études (REEE), affirme Mme Macchia. Dans ce compte de placement, l’argent destiné aux études de votre enfant fructifie à l’abri de l’impôt jusqu’au moment où il faut payer les factures. Le principal avantage est la Subvention canadienne pour l’épargne-études (SCEE) du gouvernement, un programme dont le financement correspond à 20 % de vos cotisations au REEE, jusqu’à concurrence de 2 500 $ par année.

Si vous investissez au moins ce montant, vous obtiendrez la SCEE de 500 $, jusqu’à concurrence d’un maximum à vie de 7 200 $. Si vous manquez une année, ne vous inquiétez pas, car vous pouvez effectuer un rattrapage. Par exemple, si vous versez 5 000 $ lorsque votre enfant a 15 ans, vous recevrez 500 $ pour la cotisation de 2 500 $ de cette année et 500 $ pour la cotisation de 2 500 $ de l’année précédente. Si vous versez 5 000 $ de plus l’année suivante, vous recevrez 500 $ au titre de la cotisation et 500 $ au titre d’une année antérieure ou le versement a été manqué. Vous pouvez percevoir au plus 1 000 $ de SCEE par année.

N’oubliez pas que votre enfant n’est admissible à la SCEE que jusqu’à la fin de l’année au cours de laquelle il atteint l’âge de 17 ans, et seulement si un REEE est ouvert au plus tard le 31 décembre de l’année de son 15e anniversaire. Pour les bénéficiaires âgés de 16 et 17 ans, vous devez également avoir cotisé un montant minimum de 2 000 $ au REEE (et ne pas l’avoir retiré) avant la fin de l’année civile où ils atteignent l’âge de 15 ans, ou avoir cotisé un montant annuel minimum de 100 $ au REEE (et ne pas l’avoir retiré) au cours d’au moins quatre des années précédant la fin de l’année civile où ils atteignent l’âge de 15 ans.

La subvention a atteint sa limite ou il est trop tard pour l’obtenir?

Lorsque Mme Macchia s’entretient avec les parents, elle essaie de savoir combien d’argent ils ont économisé et s’ils ont encore la possibilité d’obtenir des subventions. Si ce n’est pas le cas, elle peut leur suggérer d’envisager d’utiliser un compte d’épargne libre d’impôt (CELI). Bien que les cotisations au REEE ne soient pas imposables, la subvention et la plus-value seront imposés au nom du bénéficiaire au moment du retrait. Elle explique que, dans le cas d’un CELI, il n’y a pas de subventions, mais l’argent retiré, qu’il s’agisse d’une cotisation ou d’un revenu de placement, n’est pas imposable. Si votre enfant a plus de 18 ans (ou de 19 ans dans certaines provinces), l’argent peut être détenu dans son propre CELI, mais s’il en est à ses premières années d’utilisation d’un CELI, les droits de cotisation seront minimes.

GIF d’une horloge avec un symbole de pourcentage rotatif

Dans combien de temps aurai-je besoin de l’argent?

Plus votre enfant est proche du moment où il aura besoin de cet argent, plus vous voudrez probablement prendre en considération l’impact que la volatilité des marchés peut avoir sur vos placements et revoir la répartition de vos actifs. Si vous craignez de manquer de temps avant la rentrée scolaire, vous avez peut-être plus de temps devant vous que vous ne le pensez. « Si votre enfant prévoit suivre un programme de premier cycle de quatre ans et qu’il est à trois ans de l’université, il lui reste en réalité six ans avant d’avoir besoin de tout cet argent », explique Mme Macchia. « S’il prévoit faire des études supérieures, il y a encore plus de temps. »

Dans ce cas, vous pouvez évaluer le montant qui pourrait être nécessaire à différents moments de ses études postsecondaires, et envisager d’ajuster la stratégie en fonction de ces échéances et de diversifier les « portefeuilles » en conséquence.

Mieux vaut tard que jamais

Même si vous n’avez pas bénéficié de certaines des subventions offertes par un REEE, il peut être intéressant d’en ouvrir un, note M. Taub. Lorsque l’argent est retiré pour les études, toute subvention et tout revenu de placement seront imposés au nom de l’étudiant, qui se trouve généralement dans une tranche d’imposition plus basse. Il peut s’agir d’un avantage assez considérable. 

1 Source : Maclean’s Education, “The cost of a Canadian university education in six charts”, novembre 2022 (en anglais seulement)

 

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