Comment éviter une poignée de main avec classe

On se serre la pince? Ou pas…

Pour limiter le risque de contracter la maladie à coronavirus, désormais officiellement qualifiée de pandémie par l'Organisation mondiale de la santé, les gens partout dans le monde tiennent mordicus à garder les mains propres. C'est pourquoi la poignée de main est dans la mire de tous et fait l'objet de multiples recommandations, tant officieuses qu'officielles. La ministre de la Santé du Canada aurait d'ailleurs prédit que dans dix ans, nous nous cognerons les coudes au lieu de nous serrer la main en raison de la pandémie actuelle. Mais les vieilles habitudes sont difficiles à perdre, et la tradition qui consiste à se serrer la main en témoignage de bonne volonté existe depuis des siècles, alors il n'est pas étonnant que de cesser de le faire soit un peu étrange.

Mais à quel point est-ce étrange? Plus tôt cette semaine, à la fin d'une conférence de presse télévisée qui visait à faire valoir le bannissement de la poignée de main, le premier ministre néerlandais Mark Rutte a enfreint sa propre règle en serrant la main du directeur du centre de contrôle des maladies infectieuses du conseil de santé publique néerlandais. Créant du coup un certain malaise. Mais Mark Rutte n'est pas la seule personnalité bien en vue à avoir de la difficulté à délaisser la poignée de main. D'autres aussi ont gaffé, et Donald Trump, lui, a catégoriquement refusé d'arrêter de serrer la main des gens.

Vous vous demandez sans doute ce que vous devriez faire lorsqu'une personne bien intentionnée vous tend la main dans l'attente que vous la saisissiez... Pour ceux qui souhaiteraient éviter de serrer des mains avec classe, nous avons fait des recherches et préparé ce protocole en trois étapes pour refuser de belle façon une poignée de main : 

1. Nommez le malaise

Qu'il s'agisse d'un « tope-là », d'un « poing à poing » ou d'une poignée de main, laisser une personne attendre la main dans les airs créera forcément un malaise. Peu importe comment vous réagirez par la suite, l'autre personne se sentira rejetée. Par conséquent, dire quelque chose comme « je sais que c'est embarrassant, mais… » pourrait bien la réconforter.

2. Expliquez vos raisons

Vous brisez une convention sociale; donner une explication est une bonne idée. Vous n'avez pas à énumérer de statistiques ni à présenter des excuses. Donnez simplement une explication qui reflète vos convictions et préparez-la en avance (vous ne voulez pas rester sans mots le moment venu). Voici notre proposition : « Avec le coronavirus, vaut mieux prévenir que guérir! » (Et accompagnez votre explication d'un haussement d'épaules.)

3. Proposez une solution de rechange

Diverses salutations sans les mains ont été inventées, notamment un tapement de pieds et un « coude-à-coude ». Peu importe l'option que vous choisirez, proposer une solution de rechange pourrait aider à dissiper le malaise initial.

Avez-vous d'autres suggestions pour remédier à cette situation délicate? Nous aimerions les connaître. Laissez un commentaire pour nous en faire part.