Trois choses que nous surveillons cette semaine

1. Préparez-vous pour une journée des dons
Vous pensez peut-être acheter une télévision Ultra HD 4K ou un aspirateur robotisé lors du Vendredi fou ou du Cyberlundi. Une fois votre achat en poche, il faudra peut-être penser aux livres karmiques. Vous aurez l’occasion de le faire lors du Mardi je donne, un événement annuel lancé en 2012¹ pour contrebalancer les deux plus importantes journées de magasinage de l’année. Depuis plus de dix ans, l’événement est l’une des principales journées de collecte de fonds caritative de l’année. L’an dernier, les organismes de bienfaisance canadiens ont recueilli environ 16,2 millions de dollars² pour soutenir des causes de justice sociale et des secours d’urgence, en passant par des mesures de lutte contre les changements climatiques, des efforts de revitalisation des langues autochtones et des refuges pour animaux locaux. Cette année, Mardi je donne a lieu le 2 décembre. Mais il vaut la peine de faire le travail de préparation maintenant pour déterminer quels organismes de bienfaisance correspondent le mieux à vos valeurs et à vos intérêts. C’est également le moment de discuter avec un expert financier de la façon dont les dons de bienfaisance s’inscrivent dans vos plans fiscaux de fin d’année afin de maximiser votre générosité, tant pour les causes qui vous tiennent à cœur que pour votre compte bancaire.

Ce que nous surveillons : Comme les marchés sont en hausse cette année, de nombreux Canadiens profitent de gains importants sur leurs placements, c’est donc un moment particulièrement bien choisi pour penser à faire des dons. Comme vous le savez probablement, faire un don à un organisme de bienfaisance enregistré peut réduire l’impôt que vous aurez à payer. Vous pouvez recevoir un crédit d’impôt de 15 % du gouvernement fédéral pour la première tranche de 200 $ de votre don, et de 29 % sur les montants supérieurs à ce montant si vous n’êtes pas dans la tranche d’imposition marginale la plus élevée. (Pour ceux qui se situent dans la tranche d’imposition la plus élevée, vous pourriez recevoir un crédit d’impôt de 33 %³ sur les dons de plus de 200 $.) Des crédits d’impôt semblables sont offerts à l’échelle provinciale, dans une fourchette de 4 % à 24 %⁴. Mais de nombreux organismes de bienfaisance acceptent également les dons d’actions et de fonds⁵. Si vous détenez dans un compte non enregistré des placements qui se sont bien comportés cette année, vous pourriez également envisager de faire un don de titres. Si vous faites un don de titres, vous ne serez pas imposé sur votre gain, et vous obtiendrez un reçu pour la pleine valeur actuelle de ces actions⁶.

2. O Canada, à Eurovision
Un élément curieux s’est glissé dans le budget fédéral de 2025 publié plus tôt ce mois-ci. Dans un paragraphe consacré à une augmentation de 150 millions de dollars du financement de CBC/Radio-Canada⁷, il a été mentionné que le Canada pourrait se joindre au concours de chanson Eurovision. Oui, Eurovision, le concours de chant européen très populaire qui a lieu depuis des décennies et qui, l’an dernier, a attiré un nombre record de 166 millions de téléspectateurs à l’échelle mondiale⁸. Le budget indique que le gouvernement s’associerait au radiodiffuseur public pour tenter d’inclure le Canada dans le concours. Bien qu’Eurovision soit organisé par l’Union européenne de radiotélévision et qu’il englobe principalement des pays européens, le Canada est un membre affilié, comme l’Australie, qui participe au concours depuis 2015⁹. Le Canada aurait besoin d’une invitation spéciale des organisateurs d’Eurovision, et ces pourparlers en sont encore à leurs débuts¹⁰.

Ce que nous surveillons : Le premier ministre a indiqué que l’intérêt du Canada pour Eurovision s’inscrit dans le cadre d’une stratégie plus large visant à faire rayonner nos talents et notre culture sur la scène mondiale¹¹. Mais est-ce que ce pourrait être un signe de quelque chose de plus important? Comme les droits de douane perturbent les échanges commerciaux et perturbent les relations avec nos voisins du Sud, les Canadiens souhaitent fortement se diversifier, les exportations vers l’Europe ayant augmenté de 26 % cette année¹². L’UE est déjà le deuxième partenaire commercial en importance du Canada, des échanges bilatéraux de plus de 200 milliards de dollars ayant eu lieu en 2024¹³. Eurovision peut sembler n’être qu’un absurde concours de talent, mais il s’agit également d’une plateforme qui permet au Canada de renforcer ses liens avec un important bloc commercial et de démontrer nos valeurs communes. La question est de savoir si cela marque le début d’un réalignement plus permanent des priorités commerciales et diplomatiques, ou s’il s’agit simplement d’une façon créative de surmonter la tempête actuelle.

3. Petites capitalisations, gains importants
L’indice composé S&P/TSX, principal indice boursier canadien, connaît une très bonne année. Il a pris plus de 20 % depuis le début de l’année¹⁴ (au 12 novembre) et a inscrit un rendement de près de 16 % supérieur à celui de l’indice S&P 500¹⁵, en grande partie grâce au secteur des métaux et des mines. Mais vous pourriez être surpris d’apprendre qu’il ne s’agit pas de la place boursière canadienne la plus vigoureuse en 2025. Il s’agit de la Bourse de croissance TSX (TSXV), qui a progressé de plus de 50 % depuis le début de l’année¹⁶. Cette bourse est depuis longtemps étroitement liée à l’appétit des investisseurs pour le risque et au cycle mondial des marchandises. Les sociétés minières représentent près de 60 % du total des inscriptions¹⁷, et le cours moyen des actions des sociétés du palmarès TSX Croissance 50 a gonflé de plus de 200 % en 2024¹⁸. Dans l’indice, les technologies et l’IA se sont également bien comportées, mais les sociétés minières, soutenues par la hausse des prix de l’or, de l’argent et du cuivre, demeurent le principal moteur de rendement.

Ce que nous surveillons : La progression de la TSXV a été alimentée en partie par l’intérêt renouvelé pour les sociétés de ressources et les sociétés de petites capitalisations de croissance, secteurs qui tendent à briller lorsque les investisseurs sont prêts à prendre plus de risques. La question est maintenant de savoir si cet élan peut durer. Les prix des marchandises, en particulier de l’or et du cuivre¹⁹, ont soutenu bon nombre des titres les plus performants de l’indice, mais un changement des attentes à l’égard des taux d’intérêt ou un essoufflement généralisé de la demande mondiale pourrait rapidement tester cette vigueur. Nous surveillerons la TSXV pour voir si l’appétit actuel pour le risque se poursuivra à la fin de l’année ou si des signes indiquent que les investisseurs commencent à se tourner vers des titres plus importants et potentiellement plus stables de la TSX.