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Une personne tient des carottes au-dessus d'un comptoir dans un marché de producteurs.

Repenser le secteur agroalimentaire canadien pour atteindre la cible zéro émission nette

Rédigé par L’ÉQUIPE INVESTISSEUR INSPIRÉ | Publié le 11 mars 2022

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Les investisseurs canadiens confrontés à l'enjeu complexe des changements climatiques connaissent peut-être certaines solutions potentielles au réchauffement de la planète, comme la réduction des émissions de combustibles fossiles. Cependant, il convient de se demander comment nos choix alimentaires et l'agriculture – un secteur qui, selon une étude de RBC, génère environ 10 % des gaz à effet de serre au Canada – peuvent aussi jouer un rôle dans l'écologisation de notre économie.

Lors d'une baladodiffusion de la série Les innovateurs RBC, les coanimateurs John Stackhouse et Trinh Theresa Do ont discuté avec leurs invités Michael McCain, chef de la direction à Aliments Maple Leaf, et Brent Preston, expert en agriculture régénératrice, de la place des aliments que nous cultivons, achetons, cuisinons et consommons dans la conversation sur le climat au Canada. Comment les agriculteurs et les agronomes peuvent-ils réduire leur empreinte carbone pour nous aider à nous rapprocher de l'objectif zéro émission nette? Et comment les consommateurs peuvent-ils contribuer à cet effort? Voici quelques points saillants tirés de leur conversation.

En agriculture, des défis considérables jalonnent la voie vers zéro émission nette

La science a d'ores et déjà établi que les changements climatiques sont bien réels et qu'ils se répercutent déjà sur la plupart des secteurs, en particulier ceux de l'agriculture et de l'alimentation. « L'agroalimentaire est l'un des principaux responsables de la crise climatique à laquelle nous sommes confrontés », affirme M. McCain. Une part importante des émissions provient de deux sources : le fumier (méthane) et la production céréalière.

L'azote est le principal obstacle au virage vert de l'agriculture

« Les engrais azotés constituent la plus importante source d'émissions nocives de l'agriculture canadienne, explique Brett Preston, expert en agriculture régénératrice, et tout ce qui permet de réduire leur utilisation a un effet bénéfique immédiat sur le climat. » La « culture de couverture » en est un exemple; on entend par là toute culture à croissance rapide, comme le seigle ou le sarrasin, qui réintroduit de l'azote dans le sol. Il s'agit d'une méthode facile, accessible et qui nécessite moins d'engrais. Alors pourquoi les agriculteurs ne l'adoptent-ils pas? « Il faut prévoir un coût initial, puis de trois à cinq ans avant de voir les avantages économiques privés », explique M. Preston. Or, de nombreux agriculteurs ne sont pas à même d'absorber ces coûts dans l'immédiat en vue de réaliser un gain à long terme.

Il ne faut cependant pas oublier les émissions de méthane

À quel point le fumier peut-il nuire à notre empreinte carbone? Beaucoup, en fait. Comme le méthane est plus concentré que le gaz carbonique, on estime qu'il a un impact environnemental 28 fois supérieur à celui du carbone. Alors, quelles sont les solutions? M. McCain cite deux technologies susceptibles de faire de l'agriculture l'une des solutions plutôt qu'une partie du problème dans les dix prochaines années : l'agriculture régénératrice et la digestion anaérobie. (De quoi s'agit-il exactement? Poursuivez votre lecture pour le découvrir.)

En réalité, l'agriculture peut réparer une partie des dommages

L'agriculture régénératrice et la digestion anaérobie n'auraient pas pour seul effet de réduire les émissions futures; elles permettraient de réparer les dommages causés dans le passé. Voici comment : « La digestion anaérobie est une technologie qui extrait le méthane du fumier, le concentre, l'accroît, le capte, puis le transforme en un carburant renouvelable », explique M. McCain. Lorsqu'elle est appliquée à l'ensemble du système de production de viande animale, cette technologie permet aux scientifiques d'inverser les effets négatifs des mauvaises pratiques agricoles et de remettre le carbone dans le sol, à sa place.

Le monde a besoin de moins de nourriture, et non de plus

Chaque pays et chaque continent disposent en fait de plus de calories que les êtres humains n'en ont besoin, affirme M. Preston. Le vrai problème est de savoir où vont ces calories, par exemple « dans le maïs, la viande et les aliments hautement transformés qui ne favorisent pas la santé des gens. » La malnutrition est due à une distribution inadéquate de la nourriture, et non à un manque.

Que veulent vraiment les clients et les consommateurs?

M. McCain explique que les consommateurs ont tendance à établir leurs priorités en fonction de ce qu'ils mettent dans et sur leur corps, et de ce qui les entoure. C'est d'ailleurs leur environnement qui détermine les défis auxquels ils font face, comme l'insécurité alimentaire et l'abordabilité des aliments. Si un consommateur est confronté à l'un ou l'autre de ces problèmes, la neutralité carbone sera probablement reléguée au bas de sa liste de priorités.

Les bas prix des aliments au Canada ont des inconvénients

Le soi-disant « surcoût vert » fait couler beaucoup d'encre, mais avant de vous indigner du prix des fruits biologiques, il faut se souvenir que la nourriture est plus abondante que jamais au Canada, rappelle M. Preston. Les Canadiens paient moins pour leur nourriture que tout autre pays, et passent moins de temps à la gagner que toute autre civilisation de l'histoire de l'humanité. Ce que nous ne payons pas au supermarché, fait-il remarquer, n'est pas gratuit : les travailleurs, les agriculteurs et l'environnement en ressentent tous les effets.

M. Preston exhorte les Canadiens à faire des achats judicieux pour bâtir une chaîne logistique plus verte, car comme le dit l'adage, l'argent est roi : faites entendre votre voix, et vous en aurez pour votre argent.

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