S’inspirer du marathon, une astuce pour aider les investisseurs à atteindre le fil d’arrivée

L’investissement à long terme a beaucoup à voir avec un marathon : pour réussir, il faut de la discipline, de la concentration ainsi que la volonté et la capacité de gérer les aléas du parcours.

Quel objectif faut-il viser?

Aucun coureur ne couvre 42 kilomètres la première fois qu’il met le pied sur la piste. Au début d’un entraînement, on peut viser un objectif de 5 ou de 10 kilomètres seulement, voire moins. Plus tard, le rythme s’accélère, les montées se font plus abruptes et, pour les coureurs de sentier, les obstacles se multiplient. Certains coureurs finissent par affronter le marathon, accomplissement ultime qu’on réalise après avoir parcouru de plus courtes distances.

Le coureur novice peut se sentir intimidé à l’idée d’un marathon. Il en va de même pour l’investisseur qui pense à sa retraite. Il ne sait trop par où commencer, surtout s’il a l’impression que le fil d’arrivée est encore bien loin. Pourquoi ne pas appliquer l’approche des « cinq kilomètres » à l’épargne-retraite en procédant petit à petit ? Un bon point de départ consiste à établir un régime de cotisations préautorisées (CPA) régulières. Il peut être aussi inspirant de regarder ses placements fructifier que de sentir son endurance augmenter pendant l’entraînement qui précède une course. Afin de gagner en assurance, l’investisseur peut également s’échauffer et acquérir des notions fondamentales au moyen d’un compte fictif.

Une étape à la fois

Il est fabuleux de toucher le fil d’arrivée d’un marathon. Cela dit, pour l’atteindre, aucun raccourci n’est permis. L’euphorie du coureur récompense ce dernier pour avoir investi temps et efforts ainsi que pour avoir respecté son calendrier d’entraînement, beau temps mauvais temps, et peu importe son moral. La même chose vaut pour les placements. Un investisseur qui saute sur le dernier titre vedette en espérant réaliser des gains rapidement, c’est un peu comme un coureur qui quitte la ligne de départ en sprintant. Par ailleurs, tout comme les coureurs qui doivent surmonter bon nombre d’obstacles (conditions météorologiques, accidents de terrain, autres coureurs, etc.), les investisseurs doivent se préparer à la succession des cycles économiques et à d’autres difficultés en composant un portefeuille diversifié et en adoptant une stratégie de gestion défensive.

Le fil d’arrivée

Selon certains coureurs, les cinq premiers kilomètres sont les plus difficiles; d’autres estiment que c’est le dernier kilomètre qui est le plus pénible, en raison de la fatigue ou de la douleur. Les marathoniens accomplis apprennent à gérer les tracas occasionnels (irritation, mauvaise humeur, découragement) parce qu’il savent qu’il vaut le coup d’endurer un malaise temporaire pour atteindre son but. Un marathon constitue un défi, tant pour le corps que pour l’esprit. Voilà pourquoi les marathoniens adoptent un régime global fondé sur une bonne nutrition, une hydratation adéquate, l’entraînement et le contrôle du poids, et un repos suffisant.

De même, les investisseurs doivent considérer leurs objectifs à long terme d’un point de vue global et, comme de bons marathoniens, s’assurer un avenir financier prospère une étape à la fois.

Fait intéressant : au marathon de Berlin cette année, Eliud Kipchoge, un Kényan de 33 ans, a établi un nouveau record avec un temps de 2 heures, 1 minute et 39 secondes.