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Trois choses que nous surveillons cette semaine

Rédigé par L’équipe Investisseur Inspiré | Publié le 19 septembre 2025

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ACEUM
Il est maintenant claire que les droits de douane de 25 % imposés par les États‑Unis à l’égard des biens canadiens en mars dernier sont lourds de conséquences pour l’économie canadienne1. Au deuxième trimestre, le PIB annualisé du Canada a reculé de 1,6 %2. À l’heure actuelle, les taux applicables des droits de douanes américains sont de 15 % sur les exportations canadiennes, contre 3 % avant l’adoption des nouveaux tarifs. Or, le pire a été évité : les exportations qui tombent sous le coup de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM) demeurent exemptées de droits de douane. Compte tenu de la révision de l’ACEUM prévue en 2026, la pression s’accroît sur le gouvernement canadien pour conclure un nouvel accord à long terme dès que possible de manière à pérenniser l’exonération de droits de douane dont bénéficient les biens visés. Cette exemption revêt une importance cruciale pour les producteurs et exportateurs canadiens, comme le signale un récent rapport de RBC3.

Ce que nous surveillons
En août dernier, le premier ministre Carney a levé les droits de douane de représailles imposés aux États-Unis dans l’optique d’enclencher le processus de révision de l’ACEUM, dont les trois pays signataires bénéficient toujours à ce jour. Comme le souligne le rapport de RBC sur l’ACEUM, l’accord a permis l’avènement d’une chaîne d’approvisionnement industrielle étroitement intégrée, les intrants traversant la frontière à plusieurs reprises à différents stades de la production avant d’aboutir à la chaîne de montage. Près de 20 % de la valeur des produits manufacturés importés aux États-Unis en provenance du Canada et du Mexique tirent leur origine d’exportations américaines survenues à une étape antérieure de la chaîne de production. Selon les données de l’OCDE, cela fait des États-Unis mêmes la quatrième source d’importation de produits manufacturés au pays. Même si la politique commerciale américaine demeurera vraisemblablement très imprévisible, toutes les parties à l’accord reconnaissent l’importance de l’ACEUM. Les auteurs du rapport ajoutent que la mise en branle anticipée des pourparlers devrait laisser aux délégations amplement de temps pour répondre à l’ensemble des préoccupations soulevées.


Les frais de scolarité augmentent, encore
Le coût des études augmente depuis des années. Si vous envisagez d’entreprendre des études postsecondaires, planifiez votre budget en conséquence. Selon le plus récent rapport de Statistique Canada, les frais de scolarité au Canada ont augmenté de 1,4 % en moyenne pour l’année 2025-2026 et s’établissent désormais à 7 734 $ par an. Compte tenu des frais afférents imposés par les collèges et universités, la facture s’élève à 8 948 $, ce qui est 17 % plus élevé que ce qu’il en coûtait il y a cinq ans (ou 1 200 $ de plus, en dollars courants)4. Les coûts des programmes d’études universitaires des cycles supérieurs ont quant à eux connu une hausse plus modeste de 10 % au cours de la même période : ils s’établissent désormais à environ 9 123 $, incluant les frais. Il faut s’attendre à payer plus dans certaines provinces comme le Nouveau-Brunswick, la Saskatchewan, la Nouvelle-Écosse et l’Ontario, où les frais de scolarité et les frais afférents excèdent 10 000 $ par année.

Ce que nous surveillons
Commençons par les bonnes nouvelles : les données les plus récentes indiquent qu’en 2020, environ 70 % des enfants disposaient d’épargne pour leurs études et que 85 % d’entre eux étaient titulaires d’un régime enregistré d’épargne-études (REEE). En revanche, pour la cohorte des enfants âgés de 13 à 17 ans (soit ceux qui sont sur le point de commencer leurs études postsecondaires), le REEE moyen ne comptait que 22 180 $, ce qui est à peine suffisant pour deux ans d’études, en présumant que l’étudiant ne quitte pas le nid familial. Le message que les parents (ou les grands-parents) doivent retenir est le suivant : plus tôt vous commencez à épargner, plus vos cotisations ont le temps de fructifier grâce aux rendements composés. En cotisant 2 500 $ par année de manière à maximiser la subvention canadienne pour l’épargne-études, en supposant que vous bénéficierez d’un taux de rendement annuel de 4 %, vous pourriez voir votre épargne atteindre 37 500 $ après 10 ans.


Industrie cinématographique
Le Festival international du film de Toronto (TIFF)*, qui a célébré son 50e anniversaire cette année, est devenu un rendez-vous incontournable des artisans de l’industrie cinématographique. Avec plusieurs films à l’affiche ayant défrayé la chronique, l’édition de cette année a fait fureur. Tous les yeux étaient rivés sur le tapis rouge, où de nombreuses vedettes hollywoodiennes ont défilé. Mais comment se porte l’industrie cinématographique à l’ère de la diffusion en continu? Au début de l’année, les analystes avaient formulé des prévisions optimistes quant à la recrudescence des sorties au cinéma à l’échelle mondiale, mais une étude récente a révélé que les Canadiens sont de moins en moins nombreux à voir des films en salle : seulement 1,6 billet a été vendu par habitant en 2024, comparativement à 3,0 en 2019 et à 3,6 en 20145. Est-ce à dire que le grand écran perd de son lustre? Pas forcément. Dans l’ensemble, les dépenses consacrées à la production cinématographique au Canada augmentent : entre 2014 et 2024, elles ont bondi de 68 % pour s’établir à 9,58 milliards de dollars6,7, un chiffre vraisemblablement plombé par la grève des scénaristes qui a eu lieu l’an dernier.

Ce que nous surveillons
Les cinémas mettent tout en œuvre pour attirer le public, qu’il s’agisse d’investir dans des projecteurs laser8 ou de présenter davantage de films internationaux9. Le secteur a malgré tout connu un été décevant, les ventes de billets, toujours en deçà du niveau prépandémique, ayant reculé de 0,2 % par rapport à l’an dernier.10 La population canadienne ne boude pas les films, mais ses habitudes de visionnement ont changé : les cinéphiles semblent moins enclins à assister à la projection du plus récent film de superhéros ou du dernier titre d’une série à succès en salle, probablement parce que ces productions sont accessibles sur les plateformes de diffusion en continu à peine quelques semaines suivant leur sortie, plutôt que de plusieurs mois plus tard, comme c’était le cas auparavant. Collectivement, ces plateformes de diffusion ont une valorisation supérieure à 800 milliards de dollars américains. Selon certains observateurs, ce chiffre pourrait atteindre 2 660 milliards d’ici 2032. Tant que les cinéphiles seront au rendez-vous, que ce soit en salle ou dans le confort de leur salon, le secteur canadien de la production cinématographique pourra compter sur un énorme marché à exploiter.


Sources
1. Leadership avisé RBC, « Les droits de douane font mal, mais n’altéreront pas les perspectives de croissance nord-américaines », septembre 2025.
2. Statistique Canada, « Produit intérieur brut, revenus et dépenses, deuxième trimestre de 2025 », août 2025.
3. Leadership avisé RBC, « États-Unis et Canada : l’ACEUM bénéficie aux deux économies », septembre 2025.
4. Statistique Canada, « Les droits de scolarité au Canada : des croissances modestes et des écarts grandissants, 2025-2026 », septembre 2025.
5. Téléfilm Canada, « Fréquentation des cinémas au Canada en 2024 », mai 2025.
6. Téléfilm Canada, « Le talent. Ensemble. Rapport annuel 2013-2014 », 2014
7. Téléfilm Canada, « Profil 2024 », 2024
8. Barco Visual Solutions, “Cineplex and Cinionic sign multi-year rollout for 800 laser projectors in Canada to bring Laser Projection by Cinionic to the circuit's largest screens” (en anglais seulement), « Cineplex et Cinionic signent un accord pluriannuel pour le déploiement de 800 projecteurs laser de Cinionic aux plus grands écrans du circuit » (traduction libre), avril 2023.
9. CBC, “Cineplex says business is back – partly thanks to foreign-language films from around the world” (en anglais seulement), « Cineplex affirme que les affaires reprennent – en partie grâce aux films en langues étrangères du monde entier » (traduction libre), septembre 2024.
10. Los Angeles Times, “Cracks in Hollywood's box office armor: Lessons from another summer bummer” (en anglais seulement), « Des fissures dans l’armure du box-office hollywoodien : leçons d’un autre été décevant » (traduction libre), septembre 2025.

* RBC est un commanditaire du Festival international du film de Toronto

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