Tendances des FNB en mai 2025 décelées par la salle des marchés, RBC Marchés des Capitaux

Le proverbe « pluie d’avril apporte des fleurs en mai » semble approprié pour décrire l’humeur des marchés au cours des deux derniers mois. Après avoir survécu à la forte volatilité du mois d’avril, de nombreux investisseurs ont été récompensés par un excellent rendement mensuel en mai ; l’indice S&P 500 a progressé de 6,1 %, soit le meilleur mois de mai depuis 1990.

Le rendement des facteurs et des secteurs est exactement ce à quoi on s’attendait pour une transition vers un marché axé sur le risque. Fidèle à son nom et à son concept, le bêta élevé a été le facteur le plus performant en mai. D’autres facteurs, le momentum et la croissance, qui sont les suspects habituels en période de reprise, ont donné de meilleurs résultats que l’indice. Les secteurs axés sur la croissance, comme la technologie, les services de communications et la consommation discrétionnaire, ont été les plus performants. Le secteur des produits industriels, un poids lourd des secteurs cycliques, a également enregistré un rendement robuste de 8 %. En revanche, les secteurs défensifs, comme les services publics, les produits de première nécessité et l’énergie, ont tiré de l’arrière.

Les cryptomonnaies se sont appréciées en mai. Le 22 mai, le Bitcoin a pulvérisé un nouveau record en atteignant 112 000 $ le jeton. L’Ethereum est encore loin de son sommet historique, mais il s’est fortement redressé par rapport à son plus bas niveau et a progressé de 42 % en mai, ce qui a permis aux FNB Ether de dominer le classement des rendements.

Le bon rendement de Tesla en mai a également propulsé d’autres FNB liés à TSLA dans la liste des meilleurs résultats. Au Canada, les FNB à superposition d’options d’achat couvertes sur une seule action qui ont Tesla comme actif sous-jacent ont connu un excellent mois. YTSL et TSLY ont tous deux offert un rendement total supérieur à 23 %.

L’autre secteur qui a réussi à se démarquer au cours de ce formidable mois pour l’Ethereum est celui de l’uranium. Les prix au comptant de l’uranium ont augmenté de 10 %, et les actions du secteur, de 20 % à 30 %. Cameco, le plus important placement dans plusieurs FNB liés à l’uranium, a bondi de 33 % en mai.

Les FNB qui ont tiré de l’arrière étaient beaucoup plus variés. L’industrie du cannabis a éprouvé des difficultés, comme en témoignent les nombreux FNB axés sur le cannabis, qui ont inscrit les pires rendements parmi les FNB américains au cours du mois dernier. D’autres cas de faiblesse ont été observés dans les contrats à court terme VIX (qui se sont bien comportés en avril volatile, mais ont ralenti en raison de la stabilisation des marchés) et les FNB du secteur des biotechnologies. Il s’agit du meilleur « pire » classement en cumul annuel, l’incidence ayant été minime sur les titres qui ont affiché les plus mauvais résultats.

Flux des FNB
Dans l’ensemble, les flux dans les FNB ont augmenté d’un mois sur l’autre, mais demeurent sous les niveaux records de février et de mars. Les FNB de titres à revenu fixe ont connu un mois marqué par des flux très soutenus. On a l’impression que toute l’attention s’est portée sur les flux spectaculaires des FNB américains de bitcoins, qui ont attiré plus de 6 milliards de dollars en mai, ce qui représente 7 % de l’ensemble des flux dans les FNB ce mois-ci. Grâce à ces résultats remarquables, IBIT se classe au cinquième rang des flux de FNB depuis le début de l’année, emboîtant le pas à une liste impressionnante menée par des valeurs sûres du bêta, telles que VOO, SGOV, VTI et SPLG.

Mais dans une moindre mesure, les FNB de titres à revenu fixe ont été au centre des flux de fonds en mai, tant aux États-Unis qu’au Canada. Aux États-Unis, les investisseurs ont acheté des produits à revenu fixe dans toute la gamme d’occasions qui s’offrent à eux. TLT, le plus important FNB d’obligations du Trésor à long terme, a gagné plus de 5 milliards de dollars, les investisseurs tentant de détecter un creux et de tirer parti de la sensibilité en cas d’éventuel renversement de la courbe. Les investisseurs continuent également d’acheter des actifs situés dans la portion à court terme de la courbe de rendement : SGOV a enregistré son 18e mois consécutif d’afflux et a amassé 25 milliards de dollars de nouveaux actifs depuis le début de l’année. En outre, les investisseurs ont commencé à acheter des titres dans les segments du marché des titres à revenu fixe présentant le plus d’appétit pour le risque. Ainsi, IG Bellwether LQD a amassé 4,2 milliards de dollars, tandis que les FNB d’obligations internationales ont attiré 10 milliards de dollars d’actifs!

Autres points intéressants concernant les flux : augmentation de 2,5 milliards de dollars des FNB axés sur le facteur momentum (hausse de 6 % des actifs sous gestion), et sorties de capitaux des producteurs de semiconducteurs (-1,8 milliard de dollars, compensant la moitié du bilan d’avril) et des banques et des sociétés financières (-1,2 milliard de dollars).

Les FNB cotés au Canada ont retrouvé leurs thèmes du début de l’année. Les flux de fonds ont été menés par les titres à revenu fixe canadiens, qui ont fait légèrement mieux que les actions internationales, une autre préférence récente. À elles deux, ces catégories ont représenté 50 % de tous les flux de fonds dans les FNB ce mois-ci. Les actions américaines sont arrivées en troisième position, avec une augmentation d’un peu moins de 2 milliards de dollars, soit moins que le sommet mensuel de 4 milliards de dollars atteint en janvier, et en deçà de ce qui a été observé pendant le changement d’humeur provoqué par les creux d’avril (en avril, les Canadiens ont investi 2,2 milliards de dollars dans des FNB composés d’actions américaines). Les Canadiens ont continué d’acquérir des FNB de lingots d’or, comme en témoigne la hausse des flux de fonds dans les FNB de marchandises. Ils ont également acheté des nouveaux FNB de titres adossés à des prêts, qui ont attiré près de 150 millions de dollars au cours du dernier mois. Cela représente un excellent début pour cette catégorie en plein essor.