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Lutte à la corde avec un aigle au centre

Élections américaines : les enjeux de la course pour les investisseurs

Rédigé par L’ÉQUIPE INVESTISSEUR INSPIRÉ | Publié le 13 septembre 2024

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Principaux points à retenir

  • Les élections ne mettent pas seulement en place un président américain. La composition d’une partie du Congrès et du Sénat des États-Unis est également déterminée par l’issue de la course.
  • Compte tenu des rebondissements du présent cycle électoral, il faut envisager un troisième scénario dans lequel aucun vainqueur n’émerge nettement.
  • Les investisseurs peuvent souhaiter prendre en compte leur tolérance au risque et leur horizon de placement, et se préparer à une certaine volatilité.

Ce qui se passe aux États-Unis demeure rarement aux États-Unis. C’est particulièrement vrai lorsqu’il s’agit des relations entre le Canada et son voisin du Sud, dont les politiques publiques et la politique peuvent avoir une incidence sur le commerce, la valeur des devises et les sociétés incluses dans nos portefeuilles. Alors que l’un des cycles électoraux les plus imprévisibles de l’histoire américaine est en cours, voici cinq points que les investisseurs canadiens devraient garder à l’esprit d’ici le 5 novembre prochain.

Optimisme et incertitude

Naturellement, personne ne peut prédire l’issue de cette élection, mais l’histoire est riche en enseignements sur la performance des marchés boursiers pendant et après les années électorales. Par exemple, depuis 1944, l’indice S&P 500 a augmenté en moyenne de 6,8 % pendant les années électorales, selon CFRA Research, une société indépendante de recherche en placement. Il a gagné près de 16 % en cumul annuel jusqu’en juillet1.

Les gains élevés enregistrés en période électorale peuvent sembler illogiques étant donné que les investisseurs ont tendance à ne pas aimer l’incertitude, mais les sentiments d’optimisme – par exemple, à propos d’un nouveau départ – peuvent parfois être plus motivants pour les marchés que l’imprévisibilité. Le marché a progressé pendant près des deux tiers des années électorales depuis la Seconde Guerre mondiale.

Congrès divisé et majorités

Les élections ne mettent pas seulement en place un président américain. La composition d’une partie du Congrès et du Sénat des États-Unis est également déterminée par l’issue de la course. Bien que les politiques républicaines et démocrates puissent avoir une incidence sur des entreprises et des secteurs différents, les marchés ont généralement progressé, quel que soit le parti majoritaire à la Chambre des représentants ou au Sénat. Le meilleur scénario pour les investisseurs est toutefois celui d’un Congrès divisé (des partis différents au Sénat et à la Chambre) avec un président démocrate. Depuis 1944, ce scénario ne s’est produit que lors de six années, au cours desquelles l’indice S&P 500 a toutefois progressé en moyenne de 16,1 %. Au cours des dix années de présidence républicaine alors que le Congrès était divisé, le marché a gagné en moyenne 7,3 %2.

Le deuxième meilleur résultat pour les investisseurs a été la cohabitation d’un président démocrate et d’un Congrès républicain. Lors des dix fois où cette situation s’est produite, le S&P 500 a progressé en moyenne de 13 %. Lorsqu’un parti dirige l’ensemble des administrations publiques, le Parti républicain donne de meilleurs résultats : au cours des huit années durant lesquelles les États-Unis ont eu un président et un Congrès républicains, les marchés ont gagné en moyenne 12,9 %.

Politiques potentielles 

Kamala Harris et Donald Trump ont exposé certaines de leurs priorités s’ils sont élus. Par exemple, Kamala Harris a parlé d’augmenter le crédit d’impôt pour enfants3, d’aider les acheteurs d’un logement grâce à une mise de fonds de 25 000 $ et d’augmenter le taux d’imposition des sociétés. Donald Trump propose de prolonger ses réductions d’impôts de 20174, d’éliminer les impôts sur les prestations de sécurité sociale et d’augmenter les droits de douane sur les importations.

Cependant, tout cela dépend de la mise en œuvre de leurs programmes, ce qui est loin d’être acquis. « Il est raisonnablement probable que le Congrès restera divisé, ce qui limitera les ambitions de l’un ou l’autre des candidats », écrit Eric Lascelles, économiste en chef à RBC5. Il ajoute toutefois que certains secteurs de marché pourraient être plus touchés que d’autres. Toutefois, il n’est pas toujours facile de déterminer quelles actions peuvent être plus performantes que d’autres. Il faut plutôt examiner l’histoire et la façon dont les deux partis ont gouverné.

Les républicains ont toujours adopté une attitude moins stricte en matière de réglementation, de fiscalité et d’intervention de l’État, . Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche pourrait profiter aux secteurs des produits industriels et de la finance, écrit RBC Gestion de patrimoine6. Le secteur de la technologie pourrait également en bénéficier, en raison d’une diminution potentielle de la réglementation liée à l’IA, tandis que la baisse de l’immigration pourrait accélérer le besoin d’automatisation.

Quant à eux, les démocrates ont tendance à favoriser les énergies renouvelables et les dépenses d’infrastructure. D’après un rapport de RBC Gestion mondiale d’actifs7, ces deux secteurs devraient être avantagés sous une administration Harris. L’énergie solaire, les véhicules électriques et d’autres secteurs de ressources renouvelables pourraient en profiter, de même que les entreprises de construction, d’ingénierie et de matériaux. Depuis 1990, le secteur de la technologie de l’information s’est mieux comporté sous un président démocrate, ayant progressé de 21,6 % contre 6,5 % sous un président républicain.

Un scénario d’impasse

Tous ces scénarios supposent une victoire indiscutable le 5 novembre, mais compte tenu des rebondissements du présent cycle électoral, il faut envisager un troisième scénario dans lequel aucun vainqueur n’émerge nettement. Bien que cette situation soit rare, elle s’est déjà produite auparavant.

Lors de la débâcle des bulletins de vote à un coin de l’an 2000, on ne savait pas si George W. Bush ou Al Gore avait remporté l’État de Floride. Il avait alors fallu environ cinq semaines à Al Gore pour s’avouer vaincu. Avant les élections, le marché boursier s’enfonçait dans la zone baissière – la bulle technologique était sur le point d’éclater – mais le S&P 500 a chuté d’environ 8 % en novembre, avant de remonter de 0,4 % en décembre, puis de 3,5 % en janvier, une fois l’incertitude dissipée. 

En 2020, Donald Trump ne s’est pas avoué publiquement vaincu avant le 7 janvier. En novembre de la même année, le marché a progressé d’environ 11 %, puis de 3,7 % en décembre, avant de chuter de 1,1 % en janvier. Sous l’administration Biden, le S&P 500 a ensuite augmenté tous les mois suivants jusqu’en août. Compte tenu de ces deux exemples précédents, on ne sait pas ce qui pourrait se passer si l’issue de l’élection n’était pas claire après le jour du scrutin.

Préparez-vous à une certaine volatilité

Bien que l’histoire nous donne une bonne idée de la façon dont les actions peuvent se comporter, il est en fait impossible de prédire ce qui se passera en novembre. Dans le même temps, les marchés réagissent à une grande variété de questions, indépendamment de la personne au pouvoir aux États-Unis. Les investisseurs peuvent souhaiter prendre en compte leur tolérance au risque et leur horizon de placement, et se préparer à une certaine volatilité. Les baisses de taux imminentes de la Réserve fédérale américaine pourraient avoir une incidence beaucoup plus importante sur les actions.

 

1 Source : S&P Global, “U.S. Equities Market Attributes August 2024”, septembre 2024 (en anglais seulement)

2 Source : Morgan Stanley, “S&P 500 Index Returns in U.S. Presidential Election Years” (en anglais seulement)

3 Source : AP News, “Having a family is expensive. Here’s what Harris and Trump have said about easing costs”, août 2024 (en anglais seulement)

4 Source : Politico, “Trump, Harris lay out tax plans with trillions of dollars on the line”, août 2024 (en anglais seulement)

5 Source : RBC GMA, « MacroMémo - du 27 août au 9 septembre 2024 »

6 Source : RBC Gestion de patrimoine, “Trump vs. Harris in Spotlight”, août 2024 (en anglais seulement)

7 Source : RBC Gestion mondiale d’actifs, “The US election What does the future hold for clean energy?”, août 2024 (en anglais seulement)

 

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